L’indice des voitures américaines des années 1950 a commencé à baisser en 2018, mais un mélange équilibré de gains et de pertes l’a laissé inchangé en mai. C’est le seul indice à n’avoir enregistré aucun changement depuis janvier, et l’un des deux seuls à ne pas avoir enregistré de baisse. Les cotes des Chrysler 300 et les Pontiac Bonneville 1957 sont sensiblement grimpées, mais elles ont été compensées par des baisses pour la Studebaker Golden Hawk, la Buick Skylark 1954 et les Ford Sunliner et Skyliner.

De manière globale, le marché américain des années 1950, présente un panache similaire. Les Cadillac Série 62 ont connu les plus fortes hausses, les Studebaker les plus fortes baisses et la plupart des modèles n’ont connu aucun changement. Beaucoup de ces voitures ont un style et une présence différents de ceux des autres époques et provenances, mais les restaurations de ces grosses voitures chromées sont toujours aussi chères et l’attrait des voitures de ce segment se réduit de manière générale. Les voitures qui ont été restaurées auparavant et qui ont depuis été soigneusement entretenues peuvent donc représenter une opportunité tentante pour les acheteurs.

Une fois de plus, l’indice des classiques abordables a été le seul des principaux indices à afficher une croissance au cours de la période écoulée, avec une hausse de 4 points pour atteindre un sommet historique. Si la plupart des voitures composant l’indice ont suivi une trajectoire stable, aucune n’a perdu de sa valeur, la Beetle et la Karmann Ghia de 1967 ont poursuivi leur ascension. La Datsun 240Z a également connu une forte hausse, les meilleurs exemples ayant maintenant dépassé le stade des voitures dites « abordables ».

Bon nombre des plus gros gagnants du marché en dehors de l’indice, comme les BMW 2002 aux Toyota MR2 et Dodge Stealth en passant par les autres Volkswagen classiques, se situent également dans la tranche des moins de 40 000 dollars. L’incertitude mondiale a bien sûr des implications pour le marché des voitures anciennes, mais beaucoup de ceux qui cherchent à acheter dans les prochains mois seront naturellement attirés par des véhicules qui offrent une expérience enrichissante à un coût d’entrée plus bas.

Le mois de mai a marqué la quatrième baisse consécutive de l’indice « Blue Chip », faisant suite à la baisse de 6 % de janvier avec une baisse encore plus importante de 7 %. L’indice se situe maintenant à son niveau le plus bas depuis cinq ans. Avec l’indice Ferrari, les voitures « Blue Chip » ont connu la plus forte baisse de tous les indices.

Plus de la moitié des voitures composant l’indice ont suivi une trajectoire rectiligne, mais la Ferrari 250 GT California LWB Spyder et la Lancia Aurelia B24 Spider America ont chacune perdu près d’un tiers de leur valeur, tandis que d’autres classiques emblématiques comme l’Aston Martin DB5, la Mercedes-Benz 300SL, la Porsche 911 Carrera RS de 1973 et la Shelby Cobra 289 ont toutes connu des baisses moins sévères mais toujours significatives. Le seul gagnant de cette période a été le Tucker 48, en grande partie grâce à un résultat d’enchères massives à Scottsdale.

Les cotes de nombreuses voitures de ce groupe se sont adoucies ces derniers temps. Et comme tous les marchés détestent l’incertitude, les événements récents ne font qu’ajouter aux difficultés des voitures les plus chères du hobby. Malgré cela, ces voitures ont tendance à être possédées avec prudence et sur le long terme par des collectionneurs qui ont rarement besoin de les vendre.

L’année dernière, à la même époque, l’indice des voitures britanniques était à son plus haut niveau, mais il a depuis baissé à chaque mise à jour et se situe actuellement à son niveau le plus bas depuis cinq ans. La moitié des voitures composant ce groupe n’ont enregistré aucun changement depuis janvier, tandis que deux des voitures les plus chères de l’indice – la Jaguar E-Type de 1965 et la Jaguar XK120 de 1954 – ont toutes deux enregistré des baisses significatives. Outre la baisse des prix de Jaguar, qui a entraîné l’indice à la baisse, le marché des voitures britanniques d’époque a enregistré des gains modestes pour les Lotus Elans, les Mini Coopers et les Triumph GT6. Les Aston Martin de collection ont également enregistré des baisses notables. Cependant, dans l’ensemble, les valeurs sont restées stables pour les modèles grand public de MG, Triumph, Morgan et Austin-Healey.

Traditionnellement, les plus grands attraits de la plupart des voitures britanniques classiques sont le plaisir, le prix abordable et les possibilités infinies de bricolage. Bien que les perspectives à long terme des voitures britanniques soient incertaines, leur plaisir et leur rapport style prix sont durables.

Avec l’indice « Blue Chip », l’indice Ferrari a subi une chute plus importante au cours de cette dernière période que n’importe lequel des indices primaires. Cela laisse ce segment 10 % en dessous de ce qu’il était il y a cinq ans. Pas une seule voiture n’a enregistré une augmentation, alors que plus de la moitié d’entre elles ont perdu de la valeur.

L’une des voitures les plus chères de l’indice – la California Spyder LWB 250 GT de 1958 – est celle qui a connu la plus forte baisse (29 %). Les autres baisses, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de cet indice, ont été beaucoup plus modestes, mais la 250 GT SWB a quand même perdu 7 % (soit 600 000 dollars). Toutes les Ferrari ne sont pas en perte de vitesse, car les voitures plus récentes et moins chères sont plus susceptibles de se retrouver en difficulté.

Ferrari reste la marque la plus prestigieuse dans ce domaine. Si le marché Ferrari est confronté à des vents contraires, la reconnaissance du nom, le faible nombre de voitures produites, l’esthétique et l’expérience de conduite enrichissante font que ces voitures seront toujours très recherchées. Pour les amateurs avisés qui prévoient de conserver leur voiture pendant un certain temps, des opportunités d’achat peuvent se présenter.

L’indice des véhicules allemand de collection a suivi sa modeste baisse de janvier, avec une nouvelle diminution de 1 % en mai. Plus de la moitié des voitures composant l’indice n’ont enregistré aucun changement, tandis que la hausse s’est limitée à une augmentation de 10 % pour le roadster Porsche 356B S90 de 1962 et à un rebond pour la Mercedes-Benz 190SL. Les autres Porsche de la série 356, quant à elles, n’ont enregistré aucun changement ou une baisse significative, tandis que les 911 classiques, comme la Carrera RS de 1973 et la 930 Turbo Carrera de 1979, ont continué leur déclin progressif. Comme plusieurs autres voitures de collection de haut niveau, la Mercedes-Benz 300SL Gullwing a pris un recul notable, tout comme la première supercar de BMW, la M1.

Comme ce fut le cas ces dernières années, de nombreuses voitures allemandes hors indice ont connu une croissance considérable avec la dernière mise à jour. Les plus gros gagnants dans ce segment continuent à se tourner vers les plus modernes et les plus abordables, ce qui est vrai ailleurs sur le marché, mais surtout parmi les voitures allemandes. Quelle que soit la volatilité du marché, les voitures allemandes offrent toujours la qualité de construction, le style épuré et la camaraderie entre propriétaires fidèles qui les rendent si attrayantes pour les acheteurs de tous âges et de tous horizons.

Depuis un certain temps, l’index des « Muscle Car » a enregistré la plus forte baisse des principaux indices. L’indice a de nouveau chuté en mai et se situe actuellement à son plus bas niveau depuis cinq ans, mais la baisse a été plus modeste cette fois-ci, à seulement 1 %. Alors que les quatre cinquièmes des voitures composant l’indice n’ont enregistré aucun changement depuis janvier, de petites baisses pour la Chevelle LS6 de 1970 et la Mustang Boss 429 de 1969 ainsi qu’une forte baisse pour le cabriolet Impala SS de 1964 ont suffi à faire baisser l’indice.

C’est une histoire similaire pour les autres muscle cars grand public, avec des valeurs qui suivent soit une ligne droite, soit un affaiblissement, alors que de nombreux modèles de niveau supérieur se sont vendus pour des résultats inférieurs à ceux attendus au cours des premières semaines de l’année. Les muscle cars ont connu une certaine volatilité avant les événements de mars 2020, et la crise qui s’en est suivie n’a pas aidé la confiance. Cela dit, les muscle cars ont un attrait incroyable pour les collectionneurs et les amateurs, et les modèles les plus connus ont trouvé la faveur des jeunes, ce qui est bon signe à plus long terme.

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